L’équipe municipale a décidé d’engager de gros travaux de rénovation et d’embellissement de l’église saint Roch construite en 1750 et gérée par la paroisse Saint-Benoit-les-Oliviers qui regroupe les communes de Saint-Martin-du-Var, La Roquette-sur-Var, Plan-du-Var, Castagniers, Le Chaudan (quartier d’Utelle) et le Gabre de Bonson.

Le temps ayant fait son œuvre, des travaux sont actuellement en cours, et ce pour une durée de huit mois, afin de rénover la charpente et les menuiseries, les peintures intérieures et extérieures, reprendre toute l’électricité et remplacer l’escalier du clocher.

Le coût de ce chantier d’envergure mais nécessaire pour garantir la pérennité du bâtiment est de plus d’un million d’euros HT, soutenu par la Région Sud et le Conseil Départemental.

Gilles Gasiglia, l’architecte référent du cabinet Griesmar,  assure la maîtrise d’œuvre de la conception à la réalisation, en collaboration avec la SAS Pilot en charge du pilotage et de la coordination.

L’entreprise De Angelis, spécialisée dans la rénovation des bâtiments religieux et dirigée par le chef de chantier Maximilien Morand, est quant à elle en charge de l’exécution des travaux.

Le tout fait l’objet d’une réunion hebdomadaire de suivi de chantier supervisée par Henri-Pierre Gimenez, chargé de mission technique pour le SIVoM qui assure la maîtrise d’ouvrage déléguée,  Matthieu Bottin, conseiller municipal, Arnaud Lenormand DGS de Saint-Martin-du-Var et le Père Philippe Catala.

Des secrets enfouis

Avant de commencer la réfection des murs intérieurs de l’église, Corinne Tormos la restauratrice, a analysé les peintures anciennes à la recherche de fresques. Des analyses méticuleuses ont permis de révéler plusieurs couches de peintures successives, réalisées sur des périodes différentes.

L’équipe municipale devra décider si elle restaure ce qui a été découvert, si elle fait procéder à la reconstruction des décors, induisant un coût supplémentaire et une prolongation de la durée des travaux, ou si elle s’en tient au projet initial.

En creusant le sol afin de créer le futur soutien de l’escalier, les ouvriers ont découvert des ossements humains. Après des recherches historiques grâce à l’intervention du service d’archéologie préventive de la métropole, il s’agirait de l’emplacement d’un ancien cimetière. Les ossements vont maintenant être analysés de façon plus approfondie par le service Régional d’archéologie d’Aix-en-Provence afin de les dater plus précisément.

Autre curiosité, quatre boulets de canon qui remontent à la bataille de Gilette en 1793, avaient été insérés délibérément sur la façade. Pendant les travaux de ravalement de la façade extérieure qui sera totalement modifiée et repeinte comme à l’origine en 1750 d’un bleu azur, ces boulets ont été conservés et réintégrés à la nouvelle façade. Une façon de ne pas oublier.

En attendant que sa belle église soit remise à neuf, le Père Philippe Catala, officie en semaine dans un local aménagé qui jouxte l’église et le dimanche à l’église de Plan-du-Var.